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Assurer la sécurité d'un hôpital
Protection contre les départs d’incendie, prévention des risques professionnels, gestion de crise... Les chargés de sécurité font aujourd’hui face à de nombreux enjeux. Mais sécuriser un hôpital, qu’est-ce que cela signifie au juste ?
Pour aborder le thème de la sécurité, il convient de s’intéresser à celui des risques : incidents médicamenteux, chutes, fugues, violences ou inondations, les exemples ne manquent pas. Cependant, la mission du chargé de sécurité dépasse l’intervention sur le lieu de l’incident et englobe la surveillance et la prévention de ce dernier. Là où le « risque zéro n’existe pas », comme en témoigne la chargée de sécurité Christine Petiot, il s’agit plutôt de réduire les risques au maximum en essayant de les maîtriser.
La gestion de la sécurité comprend quatre grands piliers. La sécurité et la santé au travail tout d’abord, liées aux activités des collaborateurs, la protection de l’environnement (éliminations des déchets, transport de matières dangereuses et de produits chimiques) de même que la protection et la prévention contre les incendies. La sécurité des infrastructures et des personnes vise enfin à assurer la sécurité du personnel et des patients mais aussi celle des infrastructures et des bâtiments à l’aide d’équipements techniques comme des alarmes par exemple.
Dejan Bozovic et Christine Petiot, chargés de sécurité aux eHnv.
Cela d'autant que l’augmentation des normes de sécurité et les changements de législation demandent une adaptation constante. En réponse à cette tendance, Dejan Bozovic, coordinateur santé et sécurité au travail (SST) et chargé de sécurité aux côtés de Madame Petiot, sort la carte de la veille légale : « être toujours à jour pour pouvoir anticiper et non pas subir ces modifications. »
La gestion de la crise sanitaire actuelle a mobilisé et continue de mobiliser fortement les chargés de sécurité qui supervisent les agents de sécurité, transmettent les informations sur les capacités hospitalières à la Direction générale de la santé et participent à la mise en œuvre des consignes des autorités. « Lorsqu’un dispositif comme le drive-in de dépistage est installé, nous devons aussi contrôler les aspects sécuritaires liés par exemple à la circulation routière et à la signalétique », explique Christine Petiot.
Les chargés de sécurité travaillent en étroite collaboration avec les services techniques, le département logistique et en particulier le service des achats, l’unité HPCI et, de manière générale, avec l’ensemble des services de soins. Grâce à la participation des collaborateurs, ils mettent en place des mesures d’amélioration sur le terrain. « Il est extrêmement important de faire remonter l’information », d’où leur présence sur les différents sites. Un certain nombre de partenaires externes peuvent également intervenir tels que la police, les pompiers, le service pénitentiaire ou encore, comme lors de ces derniers mois, l’armée et la protection civile.
Pour pouvoir remplir leur mission, les chargés de sécurité doivent garder une vision globale et être interchangeables et mobilisables en tout temps. C’est la raison pour laquelle ils se partagent et assurent un piquet de sécurité 24h/24, 7 jours sur 7 et tous les jours de l’année.
Christine Petiot, chargée de sécurité
Dejan Bozovic, coordinateur santé et sécurité au travail (SST) et chargé de sécurité
Photographies : William Gammuto